Et ben voilà c'est fait... désormais une semaine que l'on foule le sol espagnol. Attaaation, petit bilan.
3..2..1.. c'est parti !
Le stage
On bosse donc dans une salle informatique type... salle informatique avec chacun notre petit compte sur un petit PC. Rien de plus classique. On partage bien évidemment la salle avec quelques étudiants espagnols et làà, et làààààà y a parfois du lourd. Fermez les yeux et imaginez, IMAGINEZ l'informaticien modèle - cheveux courts avec la petite mèche dressée d'une pointe de gel, cette tête de vainqueur ornée d'une petite paire de lunettes - et, et.. vous y rajoutez
- un petit short court moulant, top tendance
- des chaussettes sportives montées sous les genoux
- un sourire pervers avec une dent sur deux oubliées à la maison
et l'on tient notre bonhomme que l'on appellera Bobby. Bobby aime les filles et elle le lui rendent bien. Adepte de la glissade avant-arrière-latérale (parce que oui, monsieur a le goût du risque) sur son siège à roulette, il enchaîne les approches vers sa promise. Il sent qu'il a de la concurrence dans la salle et il n'hésite pas à jouer la carte du copain sympa qui file des coups de main sous Excel. Son visage se ponctue d'une espèce de sourire pervers, les yeux brillants manière de dire "Ouuuh tu mi plaît toi !". Ah ce brave Bobby, on l'aime bien...
Bref, sinon niveau boulot, on a passé une semaine à installer/re-installer les serveurs sur lesquels on va bosser (des premiers coups de tournevis au paramètrage de la distribution Linux, le tout dans une salle à 12°C. Et ouais les gringos, on est super polyvalents !), à se familiariser avec le logiciel "
R" (équivalent d'un
Scilab) que l'on va devoir utiliser et... voilà.
Pour faire court, une journée de stage à
Logroño ça donne un peu près ça :
- 7H30 : réveil et lever à l'arrachée parce qu'avec ce foutu rythme espagnol, on ne sait pas couché avant 2H...
- ensuite c'est l'usine : on alterne avec Jul le - qui se douche en premier ? -, Pacal ronchonne sous sa couette. On se maquille (et ouais ça se passe comme ça ici) et on s'habille, Pacal ronchonne sous sa couette. On enchaîne ensuite avec le petit déj', Pacal ronchonne sous sa couette MAIS, il se décide enfin à se lever. Il est 8H20...
- 8H45 : on retrouve Anthony et Mika à l'entrée de la résidence et on file d'un pas jovial, plein d'entrain, main dans la main jusqu'à l'université. Limite on cueille des fleurs sur le chemin et tout !
- 9H : on attaque sec la journée de boulot !
- 9H15 : on attaque sec la journée de boulot ! (le maître de stage avait du retard...)
- 12H : c'est la pause en terrasse au café du coin. Soleil, parasol Foster's, Mmm ça me rappelle un été au Rip Curl... Anthony qui a décidé de se la péter à se la jouer local, est désormais adepte du "cafe con hielo", autrement dit "café et glaçons". C'est le moment de décompresser un grand coup, de sortir 3 conneries au maître de stage qui nous les rend bien et on y retourne jusqu'à 14H.
- 14H : on court, on plane, on vole jusqu'à la résidence
- 15H : on mange les bons ptits plats de Maman Jul
- 15H30 : après-midi - sieste/sport/courses/glandage/musique (merci pour le 5.1 Pacal)/guitare/console/balade/coucou aux voisines - Mmmm que de choix. Ya bon !
- 22H/23H : repas du soir, révisions pour le lendemain parce qu'on se doit d'être au top du top et au lit aux alentours de 1H/2H.
Les rencontresAlors comme
Pacal l'a dit, la fin de semaine a été plutôt riche en rencontres. Ici c'est un peu "
le miel et les abeilles" ou "
les filles d'à côté". Ca commence par se faire siffler dans les couloirs puis des petits mots sous les portes, des coups de téléphone (d'ailleurs ça m'a fait des petits guilis au ventre, je..euh...mmm... voilà !) et hop on rencontre une bande de charmantes espagnoles. Par contre de suite comme de par hasard t'es vachement moins drôle en espagnol à débiter 3 mots à la minute. Bref, le courant passe plutôt bien et on planifie d'entrée une soirée arrosée pour vendredi soir.
On fait également la connaissance de
Lucie, Angevine en vadrouille également en stage à
Logroño avant de filer en Septembre en Angleterre puis en Suède. Tranquille Emile !
Ben finalement les Angevins ne sont pas forcément con, c'est juste
Pacal en fait !
LA soirée d'entrée en matièreAttention c'est vendredi, c'est soirée. Wouuuuh, come on ! On a RDV à la cafet' de la résidence à 22H30 pour un karaoké de folie. Le top number one espagnol à fond les ballons.
Anthony enflamme le coeur des filles à grands coups de "
A dioooooos le pido" de Jean-Louis-Bobby-Michel
Juanes. Nous pour le moment... on boit. On n'est pas là pour enfiler des perles (sans commentaire...).
Mika annonce la couleur et s'envoie un bol de Vodka-Pomme dans le gosier. L'ambiance bat son plein, on est debout sur les tables, tous à poil et... euh non en fait que dalle. Le gardien vient nous dire moulte fois de faire un peu moins de bruit, on lui paye 2-3 coups et il dit plus rien _siffle.
00H30, on fini par décoller pour rejoindre un bar du centre ville, une bonne petite 1/2H de marche dans les pattes.
Mika a la côte avec la jeune
Patricia, Patri' pour les intimes. Ils sont inséparables, c'est beau, c'est magique mais...
Mika est bourré et
Mika commence à être au Far-West et, son fameux sourire scotché, vient nous voir en nous disant, fier le type : "
Hé les gars, je capte rien de ce qu'elle me dit, je fais que rigoler".
On arrive au bar, aucune idée de l'heure ou alors c'est ma montre qui déconne ! En gros on boit, on danse, on boit et on file en boite. On y est, il doit être 2H, on est 10 sur la piste... OUAAIS !! Le gros du gros n'arrive que vers 4H en Espagne.
Mika, impose de nouveau son style et après une petite 1/2H sur le dancefloor à tituber comme un... une...euh.. un espèce de truc indescriptible, il se fait gentimment raccompagné vers la sortie par deux "
porteros". Il récupère les clés et rentre à l'appart...
Jul joue le joli coeur et emballe une des filles du groupe. Pendant ce temps là ça danse, ça boit aussi et du côté de chez
rouby ça commence à être sec, bien sec...trop sec ? Je rentre à l'appart en solitaire et après 3/4H de marche en zig-zag j'y suis. Et là attaaation, y a du moment collector en puissance !
- La porte est fermée à clé : Mika est-il bien arrivé ? S'est-il fermé à clé (le con !) ? Où est Charlie ? Pain d'épice ou corne de brume ? Bordel je vais passer la nuit dans le couloir ?
- Petit éclair de génie, je monte à l'étage et làà, et làààààààààààà qui je trouve ? Un Mika définitivement superstar de la soirée en train de dormir, tout penôt au milieu du couloir, le bras pendu à la clé enfoncée dans la serrure d'une porte qu'elle ne risquait sûrement pas d'ouvrir.
- Je descend le bestiau (après 10mn à le réveiller), et là pris d'un élan de bonté gros comme une Xantia, je lui cède mon lit, file à la voiture de Pacal chercher mon sac de couchage, lutte 5 bonnes minutes à taper ce foutu digicode à l'entrée (gnééééééé!) et me couche à même le sol... il y avait encore 2 lits de libre. Parce que oui, rouby, même bourré il veut pas piquer le lit de ses potes (et paye ton con ouais plutôt !).
- Du coup le reste de la troupe trouve en arrivant 2H plus tard une espèce de Kosovar jonché sous la table du salon dans son sac de couchage vert et rose, n°1 des ventes en '92 ! C'est moiiii !!
Le week-endBizarrement le lendemain est légèrement plus calme, bizarrement. On a autant d'énergie qu'une huître en rute et ça fait la sieste dans tous les sens. La soirée du samedi soir sera relativement plus intellectuelle avec un
Trivial Pursuit en compagnie de
Lucie. La dream team Angevine remporte la partie à bien 3H passé. On était tous super doués, d'ailleurs d'autres auraient plus mérité la victoire (Mmmm suivez mon regard, hop, hop, hop !).
Le lendemain, on se retrouve pour une sorte de foot jumelé à du rugby-boxe thaï-100m haie. Ca tacle les deux pieds en avant, ça joue des épaules (des bras, des jambes et des coudes aussi). Ca se prend des arbres en pleine course (et ouais
Mika a du mal à doser les tacles, hein
Pacal !). Il fait un bon 30°C, on sue, on a chaud, on a soif, on boit 3L d'eau, on a toujours aussi chaud et toujours aussi soif et on cherche notre condition physique qu'on a dû laisser à Pau. On récupère devant la finale des play-offs espagnols, "
Real Madrid / FC Barcelone" et s'en suit une session guitare/chant avec
Tony et
Julien aux voix. Voyez plutôt : un balcon, le soleil qui se couche, une température parfaite et... de la bonne chanson graveleuse à souhait. Il va y avoir quelques vidéos à tourner, de l'émotion à capturer parce que la sensibilité à fleur de peau, c'est nous !
Le week-end se termine gentimment et c'est parti pour une nouvelle semaine.
Bien sûr il y aurait un paquet d'autres trucs à raconter comme les répliques
Mozinor qui rythment nos journées ("
je cherche mon chien kikiii", "
y a de la meuf ?", "
je m'introduis chez Dark Vador et je mets du Munster dans son casque", "
on n'est pôo bien là, décontracté du gland..", ...), les bides en cascade, nos adaptations françaises des plus grands tubes internationaux ("
le compte àà reeeebours, ta dada daaaaaa !!", "
Frappe, frappe, frappe à la porte du paradiiiis !", ...) mais bon : c'est un blog qu'on met à jour, pas le
Wikipedia de "
je suis en Espagne et je fais de la merde toutes les 3 secondes et demie !" Quoique...
P.S. : Vous voulez une blague à 2 balles ? - PAN PAN !!
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rouby